6.9.10

Oh oui, je sais que hier vous avez tous eu une mine deconfite en voyant que je n'avais pas poste !

Enfants de la mondialisation, bonjour. (Oui, j'en avais marre de toujours commencer en vous donnait un surnom mignon et niais du style " mes Bisounours en sucre")

Excusez-moi mille et une fois de ne pas vous avoir ecrit hier, vous saurez bientot pourquoi. Mais c'est comme au Lotto, si personne ne gagne une fois, c'est reporte a celle d'apres. Donc aujourd'hui, double ration d'aventures palpitantes pour tout le monde, wouhou :D

Hier, D m'a reveille aux alentours de 8h (j'etais alle dormir a 3h car je parlais avec ma maman qui venait de se lever) en me disant "Marina vient te chercher". Certes, j'avais demande a passer une partie du dimanche chez eux, histoire de me changer les idees apres avoir cotoye toute la famille de Mildred 100% charcoal, mais je ne m'attendais pas a ce qu'on vienne me chercher si tot :B Je me reveille donc pepere, jusqu'a ce que Mildred me dise d'un ton detache "Prends tes affaires pour aller a la mer et pour passer la nuit la-bas". Ben oui, pourquoi pas, comme ca je suis sur d'etre reveille. J'ai conscienceusement fait mon sac en moins de 2 minutes 23 secondes, sans meme oublier ma brosse a dent et mes lunettes de piscine, sinon ca pique les yeux et ils ont la meme tete que si on avait recu pour Noel un gros paquet de Marie-Jeanne. Marina est donc venue me chercher, et puis j'ai poireaute deux bonnes heures que sa famille soit prete. Ce weekend etait un long weekend car le lundi etait "Labor Day", la fete du travail comme le premier mai chez nous. C'est pourquoi ils avaient des amis (qui avaient une tete de stereotype americain, le mari avait une horrible chemise avec des imprimes style ile avec cocotier au milieu de la mer, a vomir) venus de l'Arkansas (et si vous avez eu cours avec Mrs Maraite, vous prononcez bien A'kensau, meme s'ils ne disent pas ca comme ca ici). On s'est donc enfin mis en route avec Charlie (le moyen frere), Lassee, Marina, Bill et le fils des amis dont je sais meme pas/plus le nom dans l'enorme monospace muni de lecteur-dvd-trois-ecrans-repartis-dans-la-voiture-mais ca-choque-personne-ici-car-c'est-normal. Les deux amis et Ashton (le petit frere) sont partis avec la voiture de sport Chevrolet a 30 mille balles, mais ca non plus, ca choque personne ici (sauf le danois, bien sur).

Apres deux heures de routes, et de mauvais film americain (j'en ai marre de toutes ces daubes, je crois que j'en regrette meme les films tcheko-slovaques du cours d'Arts d'ex qui eux au moins avaient du sens et de la bonne musique) on est tombe dans l'embouteillage d'avant le ferry. Comme s'ils voulaient avoir de l'air frais, ils ont ouvert les portes de la voiture sur l'air de l'exterieur qui devait etre superieur a 30 degres. Charlie et Ashton sont partis chercher une granita et quand on les a vus revenir avec ca, on s'est dit avec Lassee qu'on irait bien en chercher une aussi. Alors qu'on attendait comme des glands devant la baraque a "glace pilee Hawaienne" (essaie pas de nous rouler, c'est juste une granita) le ferry etait revenu et un flot de voiture rentrait dedans. Ni une ni deux, on voulait pas rester comme des cons de l'autre cote de l'eau, on est aussi alles sur le ferry pour retrouver la voiture. Seulement grave erreur, ils etaient toujours dans la file qui attendait le ferry et on etait comme deux poreaux tous seuls sur le bateau avec pour seul arme mon gsm et moi qui ne connait pas le prefixe americain et quelques dollars. L'air ambiant pouvant faire secher ton linge le temps d'un rot, on avait quand meme un peu soif. Arrives de l'autre cote (apres avoir fait environ dix sept fois le tour des voitures pour etre surs qu'ils n'y etaient pas) on a chercher un telephone public. Comble du hasard, il y en avait un, on a echange un billet contre de la monnaie a un quidam (j'adore ce mot) pour finalement se faire manger notre piece et entendre une voix de niaiseuse nous dire que soi-disant, le numero n'existe pas. Depites, assoifes, les vetements dechires par la longue marche, des crevasses autour des levres et des croutes aux yeux (haha, je ris, on avait juste chaud et soif) on est rentres dans un hotel miteux ou une indienne qui chuchotait pour ne pas qu'on reveille quelqu'un qui dormait a l'etage au dessus (bonjour l'insonorisation de ta piaule) nous a gentillement laisser sonner. On les a donc attendu au ferry suivant, sans soucis. J'ai rarement ete aussi peace dans un moment ou j'aurais ete cense me faire dessus.
Prochain arret, le village a residences tellement invraissemblables qu'on se penserait dans une serie americaine (peut-etre parce qu'ils les tournent dans ce genre d'endroit, ok, vous marquez le point). L'architecte doit etre le meme que pour le shopping village Maasmechelen, hideux. On est donc rentres dans le petit appartement cosi qui appartient a l'entreprise de Bill, mari de Marina, qui est capitaine de bateau extracteur de petrole (situation geographique oblige). On a pique une tete dans la piscine du secteur "maisons en papier-mache" la plus grande partie de l'apres-midi et je me suis laisse seche comme un torchon, en m'endormant sur un transat sous le soleil de fin d'apres-midi (celui qui n'est pas trop chaud mais qui fait bien bronzer, prends note mon grand). Ok, j'avoue, j'avais bon. 

Volgende halte, le restaurant buffet a volonte (vous vous attendiez a quoi). Sans me demander mon avis, ils m'ont offert le resto, j'allais pas m'offenser. C'est donc tres convivial, t'as de la moquette au sol alors que les clients sont des pourceaux qui ne finissent jamais leur assiette et qui la laissent tomber sur le sol une fois sur deux (on n'est plus a une contradiction pres), avec des gosses qui hurlent partout. Un sbire mexicain vient checker toutes les minutes trente si ton verre a besoin d'etre rempli et les americains aboient le liquide qu'ils veulent ingurgiter. J'etais gene et je n'arretais pas de dire s'il vous plait et merci (ici, on dit merci a la fin avec le pourboire, le reste, c'est niet). Le manger etait varie, pas de la grande cuisine mais smakkelijk quand meme (Chloe, tu crois pas que je devrais dire "echt" ? hahaha). Je ne vous dirai pas en quelles quantites j'ai mange sinon il y en aura au moins trois de vous qui me lacheront sur un pseudo-air de rigolade "et ne deviens pas un gros porc comme eux, hihihi !" mais j'ai en tout cas moins mange que Lassee qui a un rapport capacite d'ingurgitation/carrure aussi eleve que Josiane. 

Apres ce festin, que dis-je, cette fete de la bedaine, les enfants sont rentres illico-presto a l'appart tandis que les parents voulaient aller marcher un peu. L'estomac etant tellement detendu qu'il allait des talons au gosier, Lassee et moi avons opte pour la marche digestive des vieux. On est alles sur la jetee et ces gens sans notion voulaient aller "boire un verre a la taverne des pecheurs" (TU VIENS D'AVOIR A BOIRE A VOLONTE, PENDANT UNE HEURE TRENTE, POURQUOI?!) mais vu que c'etait un piege a touristes, ils ont rebrousse chemin.

Marina, Lassee et moi avons donc ete marcher sur la plage, dans l'eau du golfe du mexique (plus chaude que ma douche, migod). Galveston etait rempli de tous les americains du Texas venus faire trempette a l'occasion de ce long weekend. Une fois a l'appartement, Capitaine Bill a anonce qu'on rentrait le soir meme car il n'avait pas envie que l'on squatte trop l'appart ni qu'on aille a l'hotel. La bouffe du buffet m'a rendu malade (et apparemment, je n'etais pas le seul. Petite parenthese, je trouve le mot "gastro-enterite" tres drole car quand quelqu'un dit ca, tu penses a une maladie avec un nom a crecher dehors qui demande grands soins, tu n'imagineras jamais la pauvre personne se tordant le ventre de douleur alors qu'il repeint l'interieur de son pot de chambre, parenthese refermee. Le danois, Charlie, Ashton et moi sommes alles jusqu'au Walmart du coin (toujours ouvert, partout en amerique, j'en suis malade) pour acheter un film. Meme avec toute la bonne volonte de vouloir regarder un bon film, le magasin ne proposait que de la daube (sauf L'etrange Histoire de Benjamin Button mais Charlie (et la Chocolaterie, huhuh !) n'en voulait pas). Ils ont donc opte pour un autre rebus du septieme art et j'ai dormi tout le trajet avec ma playlist "Musique Valium" dans les oreilles, le petit Ashton endormi sur mon cote. 

J'ai passe la nuit et une bonne partie du lendemain chez eux, passant de l'ordinateur, a la tv, a la cuisine. Eux aussi ont plein d'enormes fauteuils moelleux cosi dans lesquels on ne peut que se vautrer. Vers 13h, Lassee et Charlie ont entrepris de regarder la suite de ce qu'ils avaient entame le jour avant et comme par magie, je me suis endormi pour une sieste bien grasse dans le fauteuil qui ferait rosir Robert Mailleux. 

Marina m'a ramene vers 15h chez Mildred, en me parlant de sa foi tout le long du trajet. Dieu a toujours ete bon avec elle, exaucant toutes ses prieres, comme par exemple avoir une fille ayant comme couleur de cheveux "Strawberry blond" (WTF is dat color dude?). Je vais pour ma part prier pour que la piscine dans leur jardin soit reconstruite durant mon sejour ici, histoire de bien me fendre la poire. (Blaspheme, il se croit ou ? On est dans une eglise, pas chez Brico !). J'ai passe le reste de la journee a essayer d'ameliorer l'ordinateur de la maison qui meriterait bien qu'on l'accoutre d'une paire de pedale pour qu'il aille plus vite. C'est pas gagne ! J'ai aussi pu parler en conference avec ma petite famille belche, je ferai un don a Skype en rentrant l'an prochain. (Menti)

Devon me tape un peu sur le systeme car il fait tout le temps semblant de parler espagnol comme un gosse (d'un autre cote, meme s'il parait en avoir 19, il n'a que 13 ans, donc je lui pardonne) et parle toujours de la meme chose. Parfois, ca saoule. Sinon j'ai aussi joue a suspendre le petit Kaylian par les pieds, ils se marrait comme un eware et j'ai mange des biscuits fait par la soeur de Mildred, Oretha, ils goutaient exactement comme les gauffres molles que ma maman fait de temps en temps (Je crois que c'est celle du papier "Gauffres Philo", haha) et j'en ai donc pris de pleines bouches en fermant les yeux, me rappelant ma Belgique natale (comme si j'etais un aventurier parti il y a 14 ans).

Encore une fois, mille excuses pour les fautes d'orthographes, les repetitions et le style parfois un peu brouillon mais l'ecriture de ces textes me prend tellement de temps que je ne les relis meme pas (ok, c'est aussi par flemme). Merci a tous les gens qui me soutiennent (meme les amis de Tagada qui prient avec elle pour mon salut aux Philippines) et qui me donnent autant de nouvelles, je pense a vous tout le temps et je me force a garder le moral, profiter pleinement de cette aventure afin que l'eloignement de vos petites bouilles serve a quelque chose (c'est joli a dire mais j'ai encore 9 mois et demi a tirer en restant dans cet etat d'esprit, c'est pas gagne du tout du tout du tout).

Salut les loustics, blamatoscop, hip hop !

2 commentaires:

  1. Aujourd'hui monsieur Close (Tu sais le prof de géo qui a donné son âme pour essayer de me faire réussir mon année) m'a fait "Ooh tiens tu es encore là toi ? :D" et j'ai commencer un dépression tout le reste de la journée. Aujourd'hui j'ai eu gym,et alors que cela me semblant humainement impossible, je me retrouve avec des gens encore plus crètins. Chaque jour un peu plus, Je me demande vraiment ce que je fous là.A mon avis je crois qu'il nous faudra un bon mois à tout les deux pour s'adapter à l'enfer ou nous nous trouvons. Je te souhaite bon chance Raphi !! <3

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  2. Hey Hey raph, hé bin je ne peux plus m'empêcher de lire ton blog :) franchement c'est une super idée. Continue, sinon je te souhaite une bonne chance pour la suite de ton séjour, Même si, à la lecture de ce blog, j'ai l'impression que tu souffres me martyre, Acccroche toi! J'ai dû mal à imaginer ce que tu vis là bas, mais faut que t'essaies de voir le bon côté des choses (si il y a un bon côté)
    Allez bonnne chance pour la suite mon gars !!
    Manu

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